Selon l’AFDN (Association Française des Diététiciens Nutritionnistes), la France comptait plus de 12 000 diététiciens en 2018. Ce métier attire de plus en plus d’étudiants séduits par la durée relativement courte de la formation (2 ans) et les nombreuses possibilités d’emploi.
Spécialiste de la nutrition, le diététicien accompagne ses patients dans leur perte de poids en établissant des régimes alimentaires personnalisés. Sa formation médicale lui permet de connaître par cœur les aliments, les besoins du corps et le fonctionnement du métabolisme.
La formation d’un diététicien comprend également une partie « psychologie » pour mieux comprendre les patients et les aider à dépasser leurs difficultés. Nous vous présentons dans cet article les différentes possibilités de formations et d’études pour devenir diététicien(ne).
Quelles formations et études pour devenir diététicien(ne) ?
Malgré la durée relativement courte de la formation (du moins pour ceux qui ne souhaitent pas se spécialiser et poursuivre leurs études), le métier de diététicien est vaste. Ce professionnel du secteur paramédical s’intéresse aussi bien aux problèmes médicaux de ses patients qu’à leur mode de vie, leurs habitudes alimentaires et même leur état d’esprit. Le diététicien doit donc disposer de compétences scientifiques mais présenter aussi un excellent relationnel.
Pour acquérir ces compétences et des connaissances en nutrition, plusieurs possibilités de formations et d’études s’offrent à l’étudiant : le BTS diététique et le DUT génie biologique option diététique. Zoom sur ces 2 filières…
BTS diététique ou DUT génie biologique ?
Le BTS diététique et le DUT génie biologique option diététique sont des formations de niveau BAC+2. Tous deux permettent d’accéder rapidement au monde du travail après l’obtention du diplôme. Toutefois, le BTS (brevet de technicien supérieur) et le DUT (diplôme universitaire de technologie) sont des formations assez sélectives. En plus de devoir présenter un bon dossier scolaire, l’étudiant peut aussi être amené à réaliser un test et/ou un entretien.
Si ces formations sont accessibles aux titulaires d’un bac S, ST2S, STL, SMS ou professionnel, l’idéal est d’avoir obtenu un bac S ou STL spécialité biochimie. L’étudiant part ainsi avec de solides compétences et est déjà bien préparé aux métiers du paramédical.
Le BTS diététique et le DUT génie biologique option diététique ont de nombreux points communs et offrent autant de débouchés l’un que l’autre. Mais ils ont aussi des différences.
Le BTS diététique forme spécifiquement au métier de diététicien. Le programme d’étude est donc beaucoup plus centré et aborde des notions précises : connaissance des aliments, bases physiopathologiques de la diététique, techniques culinaires… Les élèves doivent également réaliser des études de cas sur des pathologies liées à l’alimentation (obésité, diabète…). Enfin, le déroulement de la formation est plus encadré, se fait en petits effectifs avec un contrôle des connaissances tout au long de l’année et un passage de l’examen au bout de 2 ans.
Le DUT génie biologique option diététique, quant à lui, est plus généraliste. En effet, les 2 premiers semestres constituent un tronc commun à tous les DUT génie biologique, quelle que soit l’option. Ils sont entièrement dédiés à l’étude de la chimie générale et organique et comprennent une partie de physique appliquée, biologie, physiologie, biochimie… Seuls les 3ème et 4ème semestres sont donc consacrés à la diététique. Enfin, le déroulement de la formation se rapproche davantage de celui de l’université que du lycée (partiels, effectifs plus importants…).
Afin d’approfondir leurs connaissances et/ou de se spécialiser, les diplômés d’un BTS diététique ou d’un DUT génie biologique option diététique peuvent choisir de poursuivre leurs études.
Les poursuites d’études
Après l’obtention d’un BTS diététique ou d’un DUT génie biologique option diététique, il est tout à fait possible de poursuivre ses études. C’est d’ailleurs la solution choisie par 50% des diplômés de BTS et 88% des diplômés du DUT génie biologique selon l’enquête d’insertion professionnelle 2014 du ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur. Les étudiants peuvent s’orienter vers une licence professionnelle « métiers de la santé » ou encore une licence de biologie.
Pour devenir diététicien, il faut bien entendu s’intéresser au domaine de l’alimentation et avoir des compétences techniques et scientifiques. Mais il faut également avoir de grandes qualités humaines : écoute et communication sont indispensables pour exercer ce métier.
Quelles qualités pour devenir diététicien(ne) ?
Grâce à ses années d’étude, le futur diététicien a pu acquérir de solides connaissances, principalement en sciences biologiques. Mais, pour être en mesure d’aider ses patients et leur apporter la meilleure réponse possible, il doit aussi disposer de compétences relationnelles.
Pour comprendre les besoins de ses patients, établir des programmes alimentaires personnalisés et offrir un suivi diététique régulier, le diététicien doit absolument être patient et à l’écoute. Il doit s’intéresser au rythme de vie, aux habitudes alimentaires, à l’état d’esprit et aux attentes de ses patients.
En plus d’une bonne capacité d’écoute, le diététicien doit avoir de la diplomatie et du tact pour rendre compte des erreurs alimentaires de ses patients sans les vexer.
Enfin, un diététicien doit faire preuve d’organisation et d’autonomie, surtout s’il exerce en libéral. S’il travaille en milieu hospitalier ou avec d’autres professionnels, il doit avoir l’esprit d’équipe.
En effet, le diététicien a le choix d’ouvrir son propre cabinet ou de travailler au sein d’une équipe médicale et paramédicale.
Où et comment travailler comme diététicien(ne) ?
S’il décide de travailler en équipe, le diététicien peut intégrer un centre hospitalier, les établissements scolaires, les maisons de retraite, les centres de cure, les entreprises… D’après l’AFDN, sur les 12 440 diététiciens qui exercent en France, 41% sont des salariés hospitaliers.
Enfin, le diététicien peut exercer son activité en libéral et ouvrir son propre cabinet (ou intégrer une maison de santé pluri-professionnelle) pour recevoir ses patients. C’est le choix de 37% des diététiciens en France. Plusieurs statuts juridiques sont alors possibles : micro-entreprise, entreprise individuelle en nom propre (EI), EIRL, EURL, SASU…