Une alimentation riche en graisses et en sel, pauvre en légumes et en fruits : voilà qui tend à expliquer pourquoi les Américains souffrent pour la plupart d’obésité et sont nombreux à être atteints de maladies cardiovasculaires. Il semblerait d’ailleurs que la malbouffe soit l’une des premières causes de décès aux États-Unis.
Mauvaise alimentation : première cause de décès aux États-Unis
En 2015, l’American Heart association avait réalisé une étude portant sur l’impact sur la santé des mauvaises habitudes alimentaires des Américains. L’association avait déjà dénoncé à cette époque les graisses saturées, le sel et le sucre, trop présents dans les assiettes des Américains et qui ont un impact dévastateur sur leur santé. Récemment, des chercheurs américains sont revenus sur le sujet et appuient encore une fois que la malbouffe est l’une des premières causes de décès aux États-Unis. Ce constat a été obtenu à la suite d’une analyse des données provenant de la National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) et qui a été menée sur 37 233 adultes américains, âgés en moyenne de 49,7 ans (entre 1999 à 2014).
Parus dans la revue JAMA international Medecine, les résultats de l’enquête menée par le Dr Zhilei Shan, de l’École de santé publique de Harvard à Boston et son équipe démontre ainsi que les Américains doivent impérativement adopter une alimentation saine et équilibrée. Si l’on sait que ce qu’il y a dans notre assiette influe sur notre santé, on ne s’étonne pas que la plupart des Américains souffrent de diabète, d’obésité et de maladies cardiovasculaires. Entre 1999 à 2014, les chercheurs ont enregistré 4 866 décès, dont 849 dus aux maladies cardiaques et 1 068 à des cancers.
Un régime alimentaire plus équilibré pour changer la donne
En se basant sur les rapports de NHAES sur l’alimentation des Américains, les chercheurs affirment qu’il est tout à fait possible de réduire les risques de mortalité liée aux maladies cardiovasculaires, à l’obésité et aux cancers. Comment ? En adoptant un régime alimentaire sain à faible teneur en glucides, en graisses saturées, en sels et en sucre et en augmentant l’apport en protéines végétales et en graisses insaturées. Plus concrètement, les céréales complètes, mais aussi les fruits et légumes sont à privilégier. Même si les aliments riches en graisses saturées et en sucre ajouté sont appétissants, il faut se rappeler qu’ils entrainent bien souvent une surconsommation qui débouche sur l’obésité.
Selon les résultats d’une étude parue en mars 2018 dans le JAMA n 2007, 34 % des Américains de plus de 20 ans souffraient d’obésité, ce chiffre est passé à 40 % en 2016. Pour comparaison, 17 % des Français adultes souffrent d’obésité. Dans le reste du monde, 13 % de la population en serait touchée selon l’Organisation mondiale de la santé et 22 % des mortalités seraient causés par des régimes alimentaires déséquilibrés.
Il est ainsi impératif pour les Américains de changer leurs habitudes alimentaires. Ceci afin de baisser le taux de mortalité lié aux maladies cardiovasculaires et réduire les risques d’obésité qui entrainent diverses autres maladies plus ou moins graves (diabète, troubles hormonaux troubles respiratoires, maladies rénales, cancers, etc.). L’adoption d’une alimentation plus saine et plus équilibrée composée de fruits et légumes, de poissons, de volailles, de céréales et surtout, de plats avec moins de graisses, de sucres et de sels est recommandée.