Devenir végétarien aide-t-il à réduire les risques d’AVC ? Il semblerait que l’adoption d’une alimentation plus saine aide à retarder l’apparition des maladies cardiovasculaires.
AVC et alimentation végétarienne : quel lien ?
L’adoption d’une alimentation végétarienne n’a que des bienfaits pour l’organisme, car qui dit nourriture saine dit bonne santé. C’est d’ailleurs sur ce constat que se sont appuyés des chercheurs taïwanais de la Tzu Chi University et Fu Jen Catholic University lorsqu’ils ont avancé que le fait de suivre un régime végétarien aiderait à réduire de manière efficace les risques d’accident cardiovasculaire.
Les scientifiques du Buddhist Tzu Chi Medical Foundation et du Buddhist Tzu Chi General Hospital en sont arrivés à la même conclusion. Ils ont notamment suivi un groupe de 5.050 puis de 8.302 bouddhistes de Taïwan avec une moyenne d’âge de 50 ans. Aucun des sondés n’a eu d’AVC et tous ont subi divers examens médicaux avant d’intégrer le groupe d’étude. Le suivi a été réalisé entre six et neuf ans et 30% des participants des deux groupes se définissaient comme végétariens et ne mangeaient ni viandes ni poissons. Aucun des sondés ne consommait non plus de tabac et d’alcool.
Un risque d’AVC réduit de près de 65%
Les résultats de l’étude ont ensuite été publiés dans la revue médicale de l’American Academy of Neurology et ont démontré que les végétariens des groupes d’étude de 5.050 personnes avaient moins de risque de succomber à un AVC ischémique. En privilégiant les légumes, les légumineuses, le soja et les noix, mais surtout en éliminant tout produit d’origine animale de leur régime alimentaire, ils voyaient les risques réduits. À noter que les résultats tiennent compte de divers facteurs tels que l’âge, la consommation de tabac et d’alcool et les antécédents médicaux tels que l’hypertension ou encore le diabète.
Le suivi du groupe de 8.302 personnes a permis de mettre en exergue que les végétariens voyaient leur risque d’AVC ischémique réduit de 60 %, leur risque d’AVC hémorragique de 65 % et leur risque global d’AVC par rapport aux non-végétariens de 48%. Ces résultats ont été obtenus en tenant compte de divers facteurs, dont le type de régime alimentaire suivi, les antécédents médicaux et l’âge des participants. Pour rappel, l’AVC ischémique est le plus répandu. Un caillot de sang vient bloquer une artère, ce qui va bloquer l’afflux sanguin vers le cerveau. Une attaque hémorragique survient ainsi lorsqu’un saignement est situé dans le cerveau, endommageant dans la foulée les cellules voisines.
Faut-il adopter un régime végétarien ?
Selon l’auteur de l’étude, Chin-Lon Lin, une alimentation végétarienne promet de nombreux bienfaits. L’adoption d’un régime alimentaire plus sain aidait non seulement à réduire la tension artérielle, le niveau de glucose dans le sang, le cholestérol, mais aussi et surtout le risque d’AVC ischémique. D’après les résultats de l’étude, devenir végétarien aiderait à augmenter son espérance et à éviter les risques d’attaque vasculaire et cérébrale.
Pour rappel, l’AVC est la deuxième cause de décès dans le monde et est source de handicap pour de nombreuses personnes. Le professeur Lin rajoute que l’AVC peut aussi amener à la démence chez certaines personnes. Aussi, s’il est possible d’améliorer dès maintenant ses habitudes alimentaires, c’est mieux, cela réduira les risques d’apparition de maladies cardiovasculaires. Sur le long terme, une alimentation végétarienne permettra de sauver des vies, car cela aura un impact positif sur la santé publique globale.